Jouer sur une table d’échecs améliore les mouvements gracieux et l’équilibre du corps entier
À l’âge d’environ 1 an et demi, un enfant, si heureux d’être en position verticale avec les mains libres, veut fournir le plus d’efforts possible et prend plaisir à porter des objets lourds. Cette pratique renforce l’équilibre entre marcher, porter quelque chose et regarder où l’on va. L’une des premières choses que vous pourriez offrir à un enfant dans l’apprentissage des échecs pourrait être la possibilité de porter le jeu d’échecs sur la table, de le placer tranquillement sur la table et de le ranger lorsque la partie, entre deux autres personnes, est terminée.
Jouer aux échecs rend courtois
Lorsqu’un enfant entre dans une classe Montessori, du moins dans les cultures occidentales, la première chose qu’il fait habituellement est de serrer la main de l’enseignant qui est assis sur une chaise juste à l’intérieur de la classe afin que son visage soit à la hauteur de l’enfant. Cela marque le début de la journée de l’enfant à l’école ; cela crée l’énergie du respect mutuel et permet de se concentrer sur le moment présent. De même, vous pouvez enseigner cela aux échecs. L’une ou l’autre personne peut proposer de serrer la main de l’enfant au début d’une partie ou d’une leçon.
Mais la raison principale en est que les règles des échecs exigent qu’à la fin d’une partie, les deux personnes se serrent la main et disent quelque chose du genre « Merci d’avoir joué aux échecs avec moi » ou « J’ai aimé jouer aux échecs avec toi ». Cela peut ne pas sembler être une étape très importante au début de l’apprentissage des échecs, mais c’est extrêmement utile lorsque, au troisième niveau d’échecs, les deux personnes essaient de gagner et que quelqu’un perd. Savoir que l’on va terminer la partie d’une manière aussi polie peut éviter la frustration, la colère et les mauvaises manières qui se manifestent parfois lorsqu’une personne (même adulte) perd une partie.
Prendre soin des pièces d’échecs donne de bonnes valeurs aux enfants
Cela soulève un point qui est parfois mal compris dans une classe Montessori. Lorsqu’un enfant demande s’il peut travailler avec des matériaux auxquels il n’est pas préparé, par exemple s’il veut mettre la main sur les belles perles de verre qui enseignent le quadrillage et le cubage avant d’avoir commencé le travail de base en mathématiques, la réponse ne devrait jamais être « Non, tu n’es pas prêt pour cela ». L’enfant ne comprend pas qu’avec le temps il aura les compétences nécessaires pour travailler avec des matériaux plus avancés, qu’un jour il sera prêt. Il n’entend que le mot « NON ! ». Au lieu de cela, l’enseignant lui dit : « Oui, tu seras capable de travailler avec ces matériaux, dès que tu pourras faire ceci, et cela, et cela », indiquant peut-être les premières étagères de matériel mathématique. « Celui-ci vient en premier. Voulez-vous une leçon sur ce sujet maintenant ? »
Parfois, si un enfant n’est même pas prêt à commencer la première leçon de maths et qu’il veut encore « travailler avec » les belles perles, l’enseignant peut dire : « Oui, vous voyez que ces perles et les étagères sont vraiment poussiéreuses ? Aimeriez-vous avoir une leçon sur la façon de les dépoussiérer ? Dans la classe Montessori, les enfants ont parfois pu pratiquer leur habileté à polir le bois sur des matériaux qu’ils n’utiliseront de la manière prescrite que bien plus tard. Tout cela est un travail satisfaisant, important et réel.